Chiffres clés
Croissance économique
La croissance de la RDC a connu un net rebond depuis la crise de la Covid-19. Faisant partie des rares pays ayant enregistré une croissance positive en 2020, la croissance a atteint 6,2% en 2021.
Cette performance découle de la forte croissance du secteur minier (+10,2%), qui a bénéficié de la hausse des cours des matières premières et du déploiement de nouvelles capacités de production. Le redressement des autres secteurs a également contribué à la relance de l’économie, avec notamment le secteur des services enregistrant une croissance de 5,6%.
Malgré la détérioration des conditions économiques internationales, la RDC continue de bénéficier de fortes perspectives de croissance pour les années à venir, parmi les plus élevées du continent.
Budget de l’Etat
En ligne avec les objectifs du Programme au titre de la Facilité Élargie de Crédit avec le FMI, les autorités ont enregistré une forte augmentation des recettes du gouvernement, qui ont atteint 15 552 milliards de CDF soit 13,8% du PIB (dons inclus) en 2021 contre 8 072 milliards de CDF en 2020.
Les diverses régies financières (DGI, DGRAD, DGDA) ont dépassé les objectifs fixés dans les contrats de performances ainsi que les prévisions du FMI.
Les dépenses courantes ont vu leur part diminuer dans le budget de 95,6% en 2020 à 64,5% en 2021. Ces efforts ont permis de réaliser davantage d’investissements, les dépenses afférentes atteignant 4,9% du PIB en 2021 contre 0,34% du PIB en 2020.
La bonne dynamique au niveau des recettes persiste en 2022 alors que les autorités ont enregistré un premier semestre record grâce à la mobilisation des recettes issues du secteur minier.
Dette publique
Au cours des quatre dernières années, la dette publique s’est légèrement accrue à un rythme régulier et soutenable, témoignant de la stratégie prudente de la RDC en matière de financement et de se capacité à se financer auprès de ses partenaires techniques et financiers. En 2021, la dette publique totale a atteint 7 385 milliards d’USD soit 14,9% du PIB.
La stratégie d’endettement de la RDC est fondée sur la mobilisation de financement concessionnel de long-terme. Parallèlement, les autorités se sont engagées à renforcer le marché de la dette locale en élargissant la base d’investisseurs et l’offre des titres émis, notamment par l’allongement des maturités.
A moyen terme, la dette publique devrait croître de manière contenue et sa viabilité sera préservée par l’engagement continu des autorités à mobiliser des recettes et à rationnaliser les dépenses.
Secteur extérieur
Le déficit du compte courant de la RDC n’a cessé de baisser depuis 2013 et devrait poursuivre cette tendance à moyen-terme.
En 2021, la position extérieure de la RDC s’est considérablement améliorée en enregistrant un excédant commercial sur la balance des biens et des services pour la première fois en plus du 10 ans.
L’amélioration de la position extérieure découle de la hausse de la valeur ainsi que des volumes des exportations de la RDC, essentiellement composées de produits miniers.
En 2022, la hausse des coûts des importations du fait de la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires résultant de la guerre entre la Russie et Ukraine devrait être compensée au moins en partie par des prix plus élevés pour les exportations de minerais.
Réserves internationales
Le renforcement de la position extérieure s’est également traduit par une accumulation accrue de réserves de change internationales.
En juin 2022, les réserves internationales ont atteint 3,7 milliards de dollars internationales – une nette amélioration par rapport au 0,8 milliards de dollars de réserves en moyenne en 2020.
Cette accumulation des réserves provient du rachat des recettes du secteur minier, d’achats actifs de la BCC sur les marchés de change et des financements externes obtenus au titre de la Facilité Elargie de Crédit et de l’allocation de DTS d’août 2021.
L’accumulation de réserves de change de la BCC continue à former un des principaux objectifs des autorités comme prévue dans le programme FMI.
Taux de change
Le renforcement de la position extérieure a également contribué à stabiliser le taux de change depuis le second semestre de l’année 2020.
Alors que la plupart des devises internationales ont fortement reculé face au dollar américain, le taux de change est resté relativement stable.
Cette relative stabilité s’explique par l’arrêt de financement de l’Etat par par Banque centrale.
Inflation
L’inflation a été globalement maîtrisée et ramenée à des niveaux en ligne avec la croissance et en dessous de la cible des 7%. En 2021, l’inflation s’est en effet stabilisée à 5,4%, en fin de période, en dessous de la cible de 7% et du taux de croissance du PIB réel (à 6,2%)
En 2022, l’inflation devrait exceptionnellement dépasser les 10% en raison de la hausse des prix des produits importés qui s’ajoutent à l’inflation générée par la reprise économique.
En l’absence de financement de l’Etat par la Banque centrale, l’inflation reste donc maîtrisée. Ce sont davantage des éléments conjoncturels communs à la plupart des économies qui agissent actuellement sur le niveau des prix.